[tʁɛ̃ də nɥi] (SNCF)
Mais bien sûr que le train de nuit est suranné. La preuve est qu’il n’existe plus, ou presque.La grande vitesse l’a remisé au fond de la gare d’Austerlitz, et encore.
Fini les voyages au long cours avec des provisions pour un repas et un petit déjeuner, les couvertures qui grattent et les voisins qui ronflent plus fort que le tactac tatoum.
Fini les clopes fumés dans le couloir, la fenêtre ouverte même si é pericoloso sporgersi.
Fini les longs dialogues avec une inconnue parce qu’on a le temps de se parler puisqu’on en a pour 15 heures. Et ces trrrrrrois minutes d’arrêt à Brive-la-Gaillarrrrde, je les adorais, au petit matin. Je veux aller lentement, je veux mon train de nuit.