[_ɛskiʃe_] (n. mas. PROV.)
Esquiché n’est suranné que pour ceux qui ont vécu leur enfance en Provence à une époque où elle était reliée à la capitale par la Nationale 7. Je sais, on fait dans le pointu mais ici la rédaction ne renonce devant rien.
Esquiché fleure bon les marchés, la gouaille criarde de la poissonnière, la farigoulette et le romarin.
Esquiché est le contenu du panier d’osier, toutes ces bonnes choses qui vont nous faire la ratatouille et la bouillabaisse. Esquiché c’est aussi un de ces nombreux mots que tu ne comprends pas, toi pauvre petit Parigot perdu dans ce pays de Pagnol dont tu n’étais pas certain qu’il existe vraiment, mais qui à bien y réfléchir regorge de douceurs, ne serait-ce que cette petite blondinette dégourdie aux pommettes rieuses.
Et après tout esquiché ce sont les vacances et qu’importe que cela signifie jouer sa carte la plus faible ou comprimer, il y a du soleil, les cigales et l’accent chantent, et on va aller faire une cabane dans l’arrière-pays.
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