[ʁɔdɔmɔ̃tad] (n. com. FRIM.)
Le bombeur de torse fier comme Artaban, la chemise ouverte sur un médaillon avec ses boots blanche et vieux ceinturon, j’ai mon rhumatisme qui devient gênant, ma pauvre Cécile j’ai soixante treize ans (air connu), le fier-à-bras à l’arrogance altière, le frimeur quoi, en a désormais terminé avec ses rodomontades.
Rangé des voitures qu’il est, fatigué, usé, vieilli, suranné en un mot. L’actualité n’est plus au crâneur à chevalière, cheveux au vent à la Mike Brant, dernier représentant connu du genre. L’art des rodomontades s’est aplati avec lui sur ce trottoir de la rue Erlanger, emportant du même coup ces syllabes compliquées.
Bien entendu on peut y voir le complot des timides, des pisse-froid, des gendres idéaux, des gentils maris et des bénis oui-oui réunis toujours prêts à vilenies pour évincer ce rival qui leur fait tant d’ombre avec ses rodomontades. Bien entendu… Mais je n’ai aucune preuve à avancer.
Alors nous nous contenterons de pleurer l’art de la rodomontade, ou j’ai bien dit l’art car il en faut pour avancer toutes voiles dehors contre le vent. Fanfarons de tous les horizons, unissons-nous, faisons rugir les moteurs de voitures, sortons la Gomina, déhanchons-nous impudiquement, on a encore des filles à épater !
I got chills, they’re multiplying
And I’m losing control
‘Cause the power, you’re supplying
It’s electrifying!You better shape up, ’cause I need a man
And my heart is set on you
You better shape up, you better understand
To my heart I must be true
Nothing left, nothing left for me to doYou’re the one that I want
You are the one I want
Oo, Oo, Oo honey
Grease, 1971