[ʒwe o tenis ɑ̃ pɑ̃talɔ̃ blɑ̃] (spor. HABIT.)
Dans une vie si lointaine que je me demande parfois si je ne l’ai pas imaginée j’ai joué au tennis. Modeste compétiteur de quartier, je finissais ma brève carrière sur un 30/2, pas de quoi casser trois pattes à un canard ou de faire trembler les cadors d’alors, donc. Techniquement la mode poussait à la raquette Donnay en bois (celle de Björn Borg) et vestimentairement le port du short blanc était encore de rigueur. Mais déjà je rêvais devant les Mousquetaires qui avaient eu le bonheur de jouer en pantalon blanc. La classe absolue, le suranné, déjà. Non que je rechignais un instant à faire valoir ma musculature des membres inférieurs, loin de là, mais admettez tout de même que jouer en pantalon blanc avait une de ces gueules. En pantalon et en béret s’il-vous-plait.
On a abandonné tout ça et les râles bûcheronesques sont venus accompagner toutes les tonalités du nuancier Pantone® dans ses acceptions les plus… créatives. Désormais le moindre polo reflète plus la lumière du soleil que la terre battue elle-même, l’époque est au fluo. Ne doutons pas un seul instant qu’un jour ces couleurs là aussi seront délicieusement surannées. Qui a dit non ?