[kabɔtɛ̃] (n. m. REBEL.)
Même si le terme outrageusement suranné tend à péjorer celui à qui il s’adresse, j’ai une certaine tendresse pour ce cabotin là. Bien entendu que le cabotin joue, surjoue même, mais il demeure subtil car il offre à son public ce qu’il attend de lui.
Un jeu de dupe en quelque sorte qui fait de lui tout autant l’auteur, l’acteur, que la victime de la farce. Alors le cabotin est excusé, tout éreintant qu’il soit. Le cabotin est tendre, comme un cabot grognant qui ne saurait vous mordre et qui n’attend qu’un signe pour vous faire la fête. L’époque qui a oublié la nuance et la subtilité a bien du mal à reconnaître le cabotin; cela demande du temps et de l’esprit et nous n’avons plus guère ni l’un ni l’autre.