[kase sa pip] (exp. fam. MOUR.)
Oh rassurez-vous, si je puis dire, la faucheuse n’a pas démissionné, loin de là. Mais son expression a bien changé elle. On ne casse désormais plus sa pipe, on décède, on s’en va, on est emporté par une longue maladie, tout juste meurt-on dans certains cas les plus vils. La formule avait pourtant de l’image, un peu confuse soit, mais elle était poétique. Elle nous parlait du grand-père assis dans son fauteuil en cuir, du feu de cheminée et des histoires d’il y a bien longtemps qu’il nous racontait. Le parfum de son Amsterdamer ou de son Butterfly que j’aimais bien renifler en cachette, sa collection de pipes aux formes toutes différentes, ses petits rituels lents et maîtrisés… tant de moments délicieux. Tout ça aurait donc une fin.