[ɑ̃tɛn dø] (n. cial. TV.)
J‘admets que j’ai cédé à la tentation du titre racoleur.
In extenso : « Mais il connaît pas Raoul, ce mec ! Il va avoir un réveil pénible. J’ai voulu être diplomate à cause de vous tous, éviter que le sang coule. Mais maintenant c’est fini, je vais le travailler en férocité, le faire marcher à coup de lattes ! À ma pogne, je veux le voir ! Et je vous promets qu’il demandera pardon, et au garde-à-vous ! ».
Celle-ci compte parmi les répliques les plus surannées du cinéma mondial. Oui, je le dis, je le redis et je le confirme.
Oui, oui, la technique (remarquez que je n’ose pas technologie) peut tomber en surannéité plus vite que quoi que ce soit.
Non, il s’agit tout simplement ici de déterminer si l’interprétation la plus envoûtante est celle de Christophe ou celle plus tardive de Bashung. C’est tout et c’est déjà pas mal.
Le rembobinage de cassette audio au moyen d’un stylo bille demandait une dextérité de poignet toute particulière et les générations numériques n’envisagent pas un instant l’effort nécessaire à l’écoute renouvelée d’un tube de Height Wonder (avec Patsy Kensit, rhâââââââââ), de Bob Marley ou George Michael.
Daktariiiiii !
Je me souviens, le générique hurlait son nom d’une voix stridente. Daktariiii ! J’ai découvert l’Afrique comme ça, à la télé.
Beaucoup, beaucoup plus tard, j’ai appris que la série était tournée en Californie, dans un ranch. Mais peu importe, Daktari m’a conditionné aux soleils écrasants, aux animaux de la brousse, aux braconniers, aux Jeep et aux singes capables de les conduire. Sans oublier Clarence le lion qui louche.
Daktari c’était l’image Out of Africa bien avant la lettre, l’esprit Brazza, les tee-shirts qui collent à la peau avant Brando et les nurses sexy à en faire des tatouages sur les bras des marins. Bref un usine à fantasmes.
Et vous montriez ça à des enfants de deux ans ?
Merci.