[ʁuflakɛt] (n. masc. POIL.)
Bien évidemment, la mode de la rouflaquette date d’antan. Je la dirais très IIIᵉ République mais on peut en discuter, je suis un mec ouvert.
Bien évidemment, la mode de la rouflaquette date d’antan. Je la dirais très IIIᵉ République mais on peut en discuter, je suis un mec ouvert.
Le patachon est avant tout un type qui mène sa vie dans le plus grand respect de ses aspirations du moment. Et ces aspirations consistent très largement en diverses libations, plaisirs charnels et refus global des interdits et de la bonne morale. Il est désormais suranné car il a disparu et avec lui sa tendre appellation.
Le patachon est mort avec la norme, le politiquement correct, la bienséance dégoulinante. Avec lui il emporte ses trois syllabes pataudes mais tellement attachantes.
Patachon tu nous manqueras mais on ne t’oublie pas.
Je vous l’accorde, on dépasse ici largement le simple mot.
Mais admettez que l’expression et le geste sont au top du suranné. Elle laissait délicatement choir un petit carré de tissus pour que son soupirant puisse le lui rapporter en prononçant cette phrase codée. Ça avait plus de gueule qu’une injonction au 06. Et puis on démarrait direct dans la dentelle ou la soie.
Les chaussettes qu’il fallait absolument porter pour avoir l’air de quelqu’un. À 15 ans. Attention : les vraies, avec leur petit symbole de ferraille cousu sur le côté, pas les pâles imitations à trois francs six sous. J’ai dû claquer des dizaines d’années d’argent de poche dans ces chaussettes que la mode des revers hauts laissait heureusement apparaître.
C’était la classe les Burlington.
Si je dis ici que j’ai vu ma mère avec des bigoudis je risque l’excommunication immédiate. Je ne le dirai donc pas.
N’empêche que ces trucs étranges de toutes les couleurs étaient fascinants. Et il fallait certainement un sacré coup de main pour les utiliser correctement. J’en serais bien incapable.