Catégorie : Faits divers

À Pâques ou à la Trinité [a pɑk‿u‿a la tʁinitɛ]

Fig. A. Lapin prêt à s’y mettre.

[a pɑk‿u‿a la tʁinitɛ] (loc. temp. SIN. DI.)

E xpression calendaire de la procrastination éternelle, du délai sans fin, du rapport sine die qui dit poliment qu’on n’y est pas, qu’on n’y sera sans doute jamais, et qu’en tout état de cause, ce ne sera pas demain la veille.

Casser du sucre sur le dos [kase dy sykʁ syʁ lø do]

Fig. A. Casseuses de sucre.

[kase dy sykʁ syʁ lø do] (loc. com. RAG.)

Homo homini lupus est, professait Plaute. « L’homme est un loup pour l’homme » (pour ceux qui n’ont pas pris l’option latin au collège). Sous ses dehors civilisés et ses manières policées, il est en effet toujours prêt à dévorer son semblable pour peu qu’un os bien juteux (ou une promotion professionnelle en tant que responsable de la photocopieuse du 3e étage) se présente.

Être du nanan [ɛtʁ dy nanɑ̃]

Fig. A. C’est du nanan.

[ɛtʁ dy nanɑ̃] (loc. plais. BONB.)

Quand la langue fait dans le goûtu, ses expressions sont comme des bouchées fondantes de praline ou des cuillerées de confiture maison : elles se savourent et elles laissent derrière elles un parfum de douceur inimitable. C’est du nanan appartient à cette catégorie.

Coûter la peau des fesses [kute la po de fɛs]

Coûter la peau des fesses

Fig. A. Quand les prix s’envolent.

[kute la po de fɛs] (PRI. CU.)

Furent des temps et lieux où tout se négociait, où le marchandage était un art et où le prix d’une denrée, d’un service ou d’un privilège n’était jamais totalement fixé avant qu’on ne l’ait âprement débattu.

Mener quelqu’un en bateau [məne kɛlkœ̃ ɑ̃ bato]

mener quelqu'un en bateau

Fig. A. Quand la croisière s’amuse.

[məne kɛlkœ̃ ɑ̃ bato] (MENT. NAV.)

On peut faire le mur, le trottoir, la moue, le mariole, mais faire le marin malgré soi c’est une autre paire de manches à rayures. Et pourtant, c’est ce qui arrive au naïf, au crédule, au Bisounours de service quand on le mène en bateau.

Tirer le diable par la queue [tiʁe lø djabl paʁ la kø]

tirer le diable par la queue

Fig. A. Votre argent m’intéresse. Jérôme Bosch. 1973.

[tiʁe lø djabl paʁ la kø] (PAUV. BNP.)

Que les adorateurs du Lucifer, de Satan, de Belzébuth se rassurent : leur champion ne souffre pas lorsque le moindre indigent use de l’expression tirer le diable par la queue.