Catégorie : Faits divers

Tomber comme du beurre frais sur une tartine [tôbé kòm dy bër frè syr yn tartin]

Tomber comme du beurre frais sur une tartine

Fig. A. Beurrage de tartine.

[tôbé kòm dy bër frè syr yn tartin] (loc. gustat. BEUR.)

S‘il est scientifiquement prouvé¹ que toute tartine tombant s’écrase obligatoirement au sol du côté où se trouvent le beurre et la confiture (Loi LEM dite de l’Emmerdement Maximal ou Loi de Murphy énoncée en 1949 par Edward A. Murphy), il n’en est pas de la chute comme d’une fatalité absolue y compris au petit déjeuner.

Avoir les dents du fond qui baignent [avwar lé dâ dy fô ki bèN]

Fig. A. Convive heureux. 1963.

[avwar lé dâ dy fô ki bèN] (loc. satisf. MANG.)

L‘expression d’une satiété sans aucune restriction était de mise en ces temps désuets où la maîtresse de maison œuvrait en cuisine de longues heures afin de satisfaire les papilles et l’estomac de ses convives; une question de savoir-vivre.

Y avoir un os dans le baloney [i avwar ûn- òs dâ le balònè]

Fig. A. Le sandwich baloney.

[i avwar ûn- òs dâ le balònè] (loc. canad. PROBL.)
Venu de Bologne où l’on n’a donc pas inventé que la sauce tomate à la viande pour refourguer les invendus, le saucisson de Bologne, ou bologne, ou baloney, est lui aussi cuit à partir de restes de barbaques diverses.

Fait avec de l’acier à ferrer les lapins [fè avèk de lasjé a féré lé lapê]

Fig. A. Travail de l’acier à ferrer les lapins.

[fè avèk de lasjé a féré lé lapê] (loc. qualit. CHIN.)

Depuis la période des Royaumes combattants (ou 戰國) l’homme sait forger l’acier dont il a grand besoin pour réaliser les armes qui l’aideront à pourfendre d’autres hommes ne faisant rien que l’embêter et qui étaient pourtant prévenus que ça allait barder s’ils continuaient.

Ne pas être la rue des Morillons [ne pa ètre la ry dé mòrijô]

Fig. A. Passant perdu dans ses pensées.

[ne pa ètre la ry dé mòrijô] (loc. néga. PERD.)

S‘il peut paraître évident qu’un individu ne peut s’avérer être de son vivant une rue¹ ou toute autre forme viaire, le langage des temps désormais désuets a cru bon de bidouiller une expression à base d’auxiliaire et de voie carrossable du XVarrondissement parisien.

Il n’est pas de repas sans une gourmandise en dessert. Ainsi vont les années d’avant au cours desquelles on flatte la production laitière française à coups de spécialités aromatisées, brassées, fermentées, nature, entières et autres formes créatives de la transformation du lait (il faut bien écouler les surplus).

 

De quoi produire aussi un classement officiel des yaourts surannés.

Dans les années surannées l’apéro c’est sacré et ça se prend au Balto. Dédé, le patron tatoué (un ancien de la marine marchande) qui porte le tablier et la barbe sans vouloir être à la mode, a une bonne dizaine de spécialités à portée de main : les voici dans le classement officiel des apéros surannés.

Avoir les yeux qui croisent les bras [avwar léz- jö ki krwaz lé bra]

Fig. A. Avoir les yeux qui croisent les bras.

[avwar léz- jö ki krwaz lé bra] (loc. phys. STRAB.)

Négligeant de se soumettre à la rigidité des codes de la juste plastique, la langue surannée a produit plus d’une jolie formule pour rendre charmantes des différences physiques qui, sans elle, vouaient leurs porteurs aux gémonies.

Le franc est tombé [le frâ è tôbé]

le franc est tombé

Fig. A. La Joconde comprenant la raison de son sourire.

[le frâ è tôbé] (belgi. COMPRÉH.)

Le 4 mars 1889 l’industriel français Henri Émile Schloesing dépose le brevet n°196/462 qui lui confère les droits sur l’invention du distributeur automatique de liquides, machine merveilleuse qui débute sa carrière en servant des boissons chaudes aux dockers du port de Marseille (puis rapidement du vin et de la bière).

Pendant les années surannées, l’univers domestique regorge de trucs aux fonctions étranges réservés aux adultes que l’imagination enfantine destinerait bien à de plus ludiques tâches. Malheureusement ces trucs sont interdits : pas le droit d’y toucher sous peine de sanction.

 

Voici le Top 10 des trucs surannés interdits aux enfants.