Catégorie : Faits divers

Arracher un pavé [araSé û pavé]

Fig. A. Arracher un pavé ou Les Romains de la décadence. Thomas Couture, 1847. Musée d’Orsay.

[araSé û pavé] (loc. org. SEX.)

Même si la bagatelle était l’une de leurs préoccupations principales (avec l’interdiction d’interdire, l’autogestion et la libération de tous les prisonniers politiques emprisonnés dans les geôles fascistes) ce ne sont pas les étudiants excités du boul’mich en 68 qui créèrent l’expression en balançant des pavés sur les CRS devenus selon eux – pour la richesse de la rime – les nouveaux nervis de la Schutzstaffel¹.

Avoir des œufs sous les bras [avwar déz- ö su lé bra]

Fig. A. Habitante de Schiltigheim.

[avwar déz- ö su lé bra] (exp. gall. FLEM.)

L‘économie du geste et le port particulier des manchons encombrants qui lui servent de bras caractérisent le glandeur des années surannées, à tel point que son attitude unique fait l’objet d’une expression réservée : avoir des œufs sous les bras.

Pivois savonné [pivwa savòné]

Fig. A. Créateur d’expressions au travail.

[pivwa savòné] (gr. nom. PINAR.)
SYN. Pivois de blanchimont

Il faudra bien qu’un jour les savants se penchent sur l’évidente propension de la langue surannée à naître au Balto.

Bien vu Sherlock [bjê vy Sèrlòk]

Fig. A. Sherlock et Watson.

[bjê vy Sèrlòk] (expr. néolog. SAGAC.)

« Élémentaire mon cher Watson » aurait aimé lancer à son sous-fifre le célèbre détective Sherlock Holmes si l’on en croit les exégètes de l’œuvre d’Arthur Conan Doyle (qui ne contient pour autant jamais la phrase telle quelle malgré cinquante-six histoires).

Se faire péter la miaille [se fèr pété la miaj]

Fig. A. Le vainqueur du 14ᵉ cross cyclopédestre de Choisy-le-Roi se fait péter la miaille. 1932.

[se fèr pété la miaj] (loc. embrass. SMAC.)

À la complexité protocolaire française du nombre de bises à faire (de une à quatre) lors d’une rencontre amicale ou formelle est venue se greffer une expression absconse dont l’existence est justifiée par le bruit de succion claquée qui accompagne le frôlement lèvres-joues.

Aimer quelqu’un comme la colique [émé kèlkû kòm la kòlik]

Fig. A. Chilpéric 1er et son fils Chlodobert touché par la dysenterie.

[émé kèlkû kòm la kòlik] (loc. médic. DÉTEST.)

Elle peut être hépatique, biliaire, néphrétique et frénétique à la fois, végétale ou de Madrid, et on la dit parfois de plomb : dans tous les cas la colique inspire exécration¹.

La Sainte-Touche [la sêttuS]

Fig. A. Culte de la Saint-Glinglin, fête des augmentations.

[la sêttuS] (n. comp. SMIC)

En un peu plus de deux mille ans d’exercice de leur sacerdoce, l’église romaine et ses filiales, certaines de ses concurrentes et divers petits cultes exotiques ont eu très largement le temps de produire un nombre honorable de correspondants célestes, commis comme tels du fait de leur remarquable action terrestre¹.