[bëré dé tartin] (loc. verb. MAT. GRAS.)
Le beurre et le pain sous différentes formes sont fournisseurs de moult expressions du langage suranné, à tel point que leurs usages croisés peuvent induire en erreur même les plus chevronnés des parleurs.
Le beurre et le pain sous différentes formes sont fournisseurs de moult expressions du langage suranné, à tel point que leurs usages croisés peuvent induire en erreur même les plus chevronnés des parleurs.
Paris-Lyon 8h50.
Paris-Toulouse 14h10.
Paris-Quimper 16h10.
23h30 pour faire un Paris-Nice… en ces années surannées qui terminaient le XIXᵉ siècle, les communications rapides par voie ferrée laissaient le temps de voir le paysage et celui d’avoir faim.
Caractérisant a priori l’enseignement scolaire et universitaire de la philosophie, le port d’un pantalon de velours s’est aussi glissé dans le langage suranné pour souligner la souplesse d’un Bourgogne, la charpente d’un Bordeaux ou la finesse d’un Champagne.
Bien que la rectification orthographique de la fin du XXᵉ siècle ait ôté son accent circonflexe à la boîte, celle dont nous étudions les arcanes en ces lignes datant de 1695 il est de rigueur de le laisser chapeauter son « î », c’est ainsi.
Craint qu’il est – puisque supposément dévoreur d’enfants, de princesses et de toute chair fraîche portant jupons – le loup tient une place particulière dans le langage des années de son règne. Quand son nom fait irruption dans une expression on est dans le sérieux voire le pesant.
Jacques Lacan, qui s’est longuement penché sur la métaphore et la métonymie au point de ne pas passer pour le dernier des cons quand il s’agissait de décortiquer le langage pour y trouver l’inconscient, fut aussi créateur d’expressions surannées.
Face à l’adversité véhémente (celle des débats politique ou celle, plus importante, des rivalités de clochers distants de quelques kilomètres) le langage suranné formule deux propositions : laisser pisser le mérinos ou envoyer promener.