Catégorie : Faits divers

Buveur de tisane [byvër de tizan]

Buveur de tisane

Fig. A. Nécessaire à tisane.

[byvër de tizan] (n. com. TEA.)
Versez de l’eau chaude sur une feuille séchée et broyée, laissez tremper quelques minutes et obtenez ainsi un breuvage que la langue surannée trouvera tellement ridicule qu’elle lui consacrera une expression péjorative.

Être comme le Port-Salut [ètre kòm le pòrsaly]

Fig. A. Moine trappiste et sa bière.

[ètre kòm le pòrsaly] (loc. fromag. OCSO.)

L‘ordre cistercien de la Stricte Observance (ordo cisterciensis strictioris observantiæ), ne faisait pas que contempler béatement ce temps qui court, court, qui nous rend sérieux, puisque ses moines produisaient aussi bières¹ et fromages pour s’en mettre plein la lampe ce qui est une façon d’être moins sérieux, mais ceci est une autre histoire.

Ne pas avoir gardé les cochons ensemble [ne pa avwar ɡardé lé kòSô âsâbl]

Fig. A. Cochon seul.

[ne pa avwar ɡardé lé kòSô âsâbl] (loc. porc. GRUÏK.)

Non que dans les temps surannés les relations sociales fussent plus dures, mais la langue d’alors s’était dotée de plusieurs formules repoussoir destinées, comme leur nom l’indique, à émettre à l’intention d’un gêneur une phrase codifiée lui enjoignant de garder ses distances.

Fafiot [fafjo]

Fafiot

Fig. A. Sappho pour fafiot.

[fafjo] (n. herma. GRISB.)

Les dynasties chinoises manipulaient la paperasse depuis longtemps lorsque John Law de Lauriston fit le malin en créant la Banque générale, autorisée par le Régent Philippe d’Orléans à échanger du papier-monnaie contre de l’or, en 1716. Une grande première en Europe.

Prendre le café du pauvre [prâdre le kafé dy povr]

Fig. A. Machine à faire des cafés rapidement.

[prâdre le kafé dy povr] (loc. verb. CAF.)

Commander un café et l’addition, s’envoyer son petit noir au zinc sur le pouce, et même faire couler un ersatz noirâtre dans un gobelet de plastique craché par une machine de station service d’autoroute, semblent des gestes anodins pour tout moderne avec trois sous en poches.

Être moulé dans un cor de chasse [ètre mulé dâ û kòr de Sas]

Être moulé dans un cor de chasse

Fig. A. Vénus de Milo moulée dans un cor de chasse.

[ètre mulé dâ û kòr de Sas] (loc. lumbalg. DO.)

Mal de dos, mal du siècle est un slogan né à la fin des années surannées, en remplacement d’une expression beaucoup plus poétique caractérisant le courbaturé par l’effort, le plié en deux par le labeur.

Péter dans la main [pété dâ la mê]

Fig. A. Main et flatulences.

[pété dâ la mê] (loc. verb. VENT.)

Tout affable et fort sympathique que peut être le contemporain des années surannées, il sait pour autant demeurer à sa place quand convenances et bienséance le lui imposent.