Catégorie : Faits divers

Acheter à la boutique à treize [aSté a la butik‿ a trèz]

Acheter à la boutique à treize

Fig. A. Réclame pour une boutique à treize.

[aSté a la butik‿ a trèz] (loc. dépréc. 13)

Il existe une hiérarchie occulte des commerces de proximité du centre bourg français.

En haut siège le boucher tout taché et costaud (comme le chantait l’anonyme interprète de Rue Gama) avec le boulanger à sa droite et l’épicier à sa gauche pour compléter cette païenne et commerciale trilogie.

En boucher un coin [â buSé ê kwê]

Fig. A. « Tu m’en bouches un coin ».

[â buSé ê kwê] (loc. surpr. BÛCH.)

De coi à coin il n’est qu’un « n » et les plus audacieux en explications orthographiques n’hésiteront pas à en faire des tartines pour tenter de prouver que la stupéfaction du coi est la forme policée de celui à qui on en a bouché un coin.

Refiler le mistigri [refilé le mistiɡri]

Refiler le mistigri

Fig. A. Belâtre à la coupe mulet.

[refilé le mistiɡri] (exp. déseng. HOP.)

Même si le minou miaulant à la mi-août est pour le moins mésavenant, ce n’est pas de celui-ci que parfois l’on surnomme Mistigri dont il est question dans refiler le mistrigri.

Pas si vite Père Joseph [pa si vit pèr Zozèf]

Pas si vite Père Joseph

Fig. A. Richelieu et le Père Joseph.

[pa si vit pèr Zozèf] (loc. calm. INTEL.)
Une forme de sagesse populaire dit du con qu’il ne doute de rien.
Si l’apophtegme est le fruit du vécu¹, il omet un peu vite de préciser qu’il est aussi des empressés brillants qui eux non plus ne doutent pas, sans pour autant s’avérer abrutis.

Souffler sa camoufle [suflé sa kamufl]

Souffler sa camoufle

Fig. A. Quelques camoufles.

[suflé sa kamufl] (loc. arg. MOR.)

Comme souvent dans ce pays de la rime riche qu’est la France, c’est en chanson que tout a commencé. En tant qu’à faire en chanson à boire (ou plus précisément en chanson pour qui a bu).

Faire la bamboche [fèr la bâbòS]

Faire la bamboche

Fig. A. Paris est une bamboche.

[fèr la bâbòS] (loc. popu. FÊT.)

Si tout a bien commencé au rythme des tambours d’Afrique, les ka-mombulon, leurs profondes percussions entraînant les danseurs, l’expression initiale qui caractérisait la fiesta était celle de faire la bamboula.