Catégorie : Faits divers

Manger la grenouille [mâZé la ɡrenuj]

Fig. A. Alice rencontrant son prince charmant encore caché sous les traits d'une grenouille.

Fig. A. Alice rencontrant son prince charmant encore caché sous les traits d’une grenouille.

[mâZé la ɡrenuj] (loc. verb. CÔA.)

Parmi les menus défauts dont de perfides langues aux accents aigus et chuintants chargent les dignes représentants de la nôtre, il est celui d’aimer la cuisse. De grenouille évidemment, la maison ne s’aventurant jamais en dessous de la ceinture, vous le savez.

Que ces maroufles d’Albion ou d’ailleurs incapables d’apprécier le goût unique des pattes de batraciens ne se compromettent pas dans les lignes qui suivent, ils risqueraient la crise d’apoplexie. Et il serait tout de même dommage (pour eux) de s’étouffer fatal, en avalant une langue qui n’est pas la leur natale.

Avoir les côtes en long [avwar lé kot â lô]

Fig. A. Cage thoracique de fainéant. Musée de la glande.

Fig. A. Cage thoracique de fainéant. Musée de la glande.

[avwar lé kot â lô] (loc. adv. ANAT.)

Depuis la dissection en 1543, du corps de Karrer Jakob von Gebweiler (un terrible meurtrier) par André Vésale, premier véritable anatomiste, l’on sait la répartition régulière des côtes et leur orientation oblique vers la bas de la cage thoracique.

Avoir la dalle en pente [avwar la dal â pât]

Fig. A. Pente gauche-droite de 13°.

Fig. A. Pente gauche-droite de 13°.

[avwar la dal â pât] (loc. adv. GLOU.)

Le soiffard sait toujours exprimer sa demande. Dans toutes les langues, à tout moment, en toute situation. Il a cette aptitude à l’expression de son besoin et à l’assouvissement de son dessein. Alors pensez bien qu’au suranné il a concocté ce qu’il faut pour faire part de sa soif !

Tirer les mouches au canon [tiré lé muS o kanô]

Fig. A. You may say I'm a dreamer, but I'm not the only one.

Fig. A. You may say I’m a dreamer, but I’m not the only one.

[tiré lé muS o kanô] (gr. verb. 2e REP)
Le colonel Francisco de Paula Milán de l’armée mexicaine qui n’avait pas dû lire Sun Tzu ou l’interpréta au plus mal, apprit à ses dépens lors de la bataille de Camerone, le 30 avril 1864

Partir en goguette [partir â ɡòɡèt]

Partir en goguette

Fig. G. Goguette en partance.

[partir â ɡòɡèt] (gr. verb. TATATATATAAA.)

Hélas, mille fois hélas, ce n’est pas pérorer que soupirer sur un sens de la liesse et de la réjouissance festive qui se serait perdu avec les années surannées.

Non que le moderne ne sache plus faire la fête mais santé publique oblige, désormais c’est sans alcool que la fête est plus folle. Il n’en a pas toujours été ainsi : suivez-nous dans le monde de la liesse et de la réjouissance.

À la six-quatre-deux [a la sikskatre-dö]

à la six, quatre, deux.

Fig. D. 1, 2, 3, six, quatre, deux.

[a la sikskatre-dö] (énum. MATH.)

La langue surannée, qui pense à tout, a bien évidemment travaillé sur la question du négligé, de l’à-peu-près et du n’importe comment. Et comme souvent elle a bâti une expression qui sans explication demeurera obscure à tout moderne empli d’anglicismes francisés à la va-comme-je-te-pousse ou piquouzé aux néologismes en Power Point®.

Rangé des voitures [râZé dé vwatyːr]

Fig. A. Modèle sport.

Fig. A. Modèle sport.

[râZé dé vwatyːr] (part. pass. GANG.)

Si d’aucuns n’en étaient pas encore convaincus, ils vont mesurer dans cette définition toute l’importance d’un participe passé confronté à son infinitif, bref toute la valeur d’un simple accent aigu.

Turlupin [tyrlypê]

Fig. C8. Animateur du banquet des Turlupins.

Fig. C8. Animateur du banquet des Turlupins.

[tyrlypê] (n. com. L-E.)

Si en lisant le titre vous avez chantonné tirelipimpon sur le Chihuahua, tirelipimpon avec la tête avec les bras, tirelipimpon un coup en l’air un coup en bas, touche mes castagnettes moi je touche à tes ananas, vous pouvez sortir.

Immédiatement.

Ici c’est une maison sérieuse. On y discute, on y définit, on y glose, on y pense.

Coteaux de Bercy [kòto de bèrsi]

Fig. A. Du côté des coteaux de Bercy.

[kòto de bèrsi] (appel. contrôl. VIN.)

Ah ! Le petit vin blanc, qu’on boit sous les tonnelles, quand les filles sont belles, du côté de Nogent. Quel suranné n’a jamais entonné ce doux refrain, grisé qu’il était par quelques jolis verres de vin ?

Chanson du patrimoine viticole français, elle débuta sa carrière sous de sombres nuages (en 1943) mais connu son heure de gloire dans les guinguettes de Nogent-sur-Marne à partir des années 50 (celles du XXᵉ siècle évidemment).