[fèr sa sòfi] (expr. fam. CHIEU.)
En 1971, 11 208 Sophie naissent en France. C’est l’apogée de ce vieux prénom déjà très largement porté dans les antiques contrées grecques et romaines.
En 1971, 11 208 Sophie naissent en France. C’est l’apogée de ce vieux prénom déjà très largement porté dans les antiques contrées grecques et romaines.
On n’est pas loin du plus vieux métier du monde avec le mot suranné que voilà. Plus de mille ans qu’il règne dans nos campagne d’en France, guettant le maraudeur qui viendrait ruiner la moisson, pourchassant le chapardeur des raisins de la vigne, effrayant le chasseur qui chasse sans son chien tout en sachant qu’il ne le devrait pas, permettant au pêcheur de taquiner la truite et le goujon.
Après tout, tu en connais tellement sur l’origine du monde¹ depuis que les Internets te sont ouverts que ce n’est pas une zigounette qui pourra t’offusquer. Sus à la censure si j’ose dire.
Lorsque l’injonction surgissait il s’agissait de réagir rapidement et de précisément ne pas bayer. Aux corneilles s’entend. Dans l’instant il fallait y aller sans réellement se poser de question. Car le dernier à l’eau héritait généralement des pires corvées qui soient, vaisselle, lessive, patates à éplucher, de quoi vous gâcher une journée de vacances.
Mon ami djeun’s range ton Snapchat, ton Facebook ou ton Twitter, débranche ton wifi et ta 4G, tu vas t’apercevoir qu’avec un forfait Zéro Méga on parvenait en des temps surannés à se faire passer des messages. Eh oui mon gars, eh oui ma fille, tu vas prendre un soufflet je te l’annonce.
Alors il vous fallait la climatisation, il vous fallait des sièges de velours au rembourrage digne de votre auguste fessier, il vous fallait un air pur sans particules nocives de diesel, il vous fallait du confort et du moderne. Je vous comprends (j’aime bien mon petit confort moi aussi) mais saviez-vous ce faisant qu’en réclamant tout ça vous envoyiez dans une casse le plus suranné des modes de transport urbains ?
Les surannés ne l’auront certainement pas remarqué, perdus qu’ils sont dans leur monde désuet qui n’existe plus ailleurs que dans leur tête (ce qui est déjà pas mal, convenons-en) mais la Société Nationale des Chemins de Fer français a disparu. Pas après une énième grève ou une quelconque OPA d’un hostile concurrent aux crocs acérés, non non, la raison est toute autre.