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Fig. Z. C’était un rendez-vous, Claude Lelouch.
[setɛ ɛ̃ ʁɑ̃de-vu] (titre CINÉ.)
Cinq heures certainement. Six tout au plus. Du matin évidemment. Périphérique intérieur, porte Dauphine. Je surgis du tunnel, on dirait une naissance. Rampe de sortie, le moteur vrombit déjà. On sent que le premier soleil n’est pas très loin. L’urgence et la quiétude à la fois.
Un premier véhicule devant, ses feux sont nets, il disparaît comme nous entrons sur la place Dauphine. Je me glisse entre deux autres voitures, Paris est calme à cette heure là. Je suis seul à rugir.
Virage à droite, il faut bien aborder l’avenue Foch et son immense ligne droite. Pied au plancher. Je me cale au milieu des voies qui remontent l’avenue bordée d’arbres qui dorment encore. Je suis concentré sur ma vitesse je perçois à peine ceux que je croise, ce taxi que je double. Les feux de signalisation sont avec moi; je crois. Deux cents kilomètres heure. L’Arc de Triomphe fait objectif. Il va falloir négocier l’Etoile. Même très tôt elle peut être fréquentée. Je ne rétrograderai pas avant les premiers pavés. Contre-braquer, glisser, filer, à droite les Champs. Moto, cycliste. Tout va bien.
La suite…