[miɲɔte] (verb. PREM. GR.)
C‘est qu’il est doux comme un câlin d’enfance ce suranné là (et c’est d’ailleurs pour ça qu’il est bien suranné).
Mignoter ne fait pas grand cas de son évidente origine mignonne parce qu’il est parmi les plus gentils, tout simplement. Il ne se soucie guère d’une racine latine et noble, de préfixe, de suffixe, de vieux françois, d’argot, de populaire, de quelque complexe filiation qui l’amènerait du Nord ou d’Est. Non, mignoter est direct et suave à la fois, il sent bon la Soupline (mais si, souvenez-vous, le petit bébé emmitouflé sur fond bleu), il chantonne :