Catégorie : Faits divers
Lécher l’ours [léSé lurs]
[léSé lurs] (prop. disc. URS.)
Une attentive observation des mœurs du plantigrade vivant dans la grotte d’à-côté au paléolithique moyen avait permis aux scientifiques d’alors de déterminer que l’ourson n’était pas vraiment terminé à sa naissance et que sa mère devait le lécher longuement pour parfaire la gestation.
Se fouetter avec la queue du renard [se fwété avèk la kö dy renar]
[se fwété avèk la kö dy renar] (exp. faux-c. ATTIT.)
N‘est pas adepte des plaisirs de la souffrance celui qui aime se fouetter avec la queue du renard.
Avoir l’air d’un extrait de tourte [avwar lèr dên‿ èkstrè de turt]
[avwar lèr dên‿ èkstrè de turt] (compar. pop. PÉJ.)
Au XIIIe siècle déjà, le Liber de coquina propose parmi ses nombreuses recettes celle de la torta parmesane ne comportant pas moins de six étages d’ingrédients entassés sur leur pâte, histoire de bien tenir au corps avant de partir en croisade par exemple.
Rouler son tonneau [rulé sô tòno]
[rulé sô tòno] (loc. trav. PHILO.)
Diogène de Sinope, dit Διογένης ὁ Σινωπεύς, philosophe j’me-foutiste de son état, laissa quelques belles saillies verbales à la postérité dont la fameuse demandant à Alexandre le Grand de s’ôter de son soleil qui lui vaut aujourd’hui encore quelques usages, même si l’insolent moderne préfère intimer d’aller niq*** sa mère (mais ceci est une autre histoire).
Sentir le tricot [sâtir le triko]
Déchirer dix mètres de satinette [déSiré dis mètre de satinèt]
[déSiré dis mètre de satinèt] (loc. son. PROU.)
Pour aussi précieux et maniérés qu’ils l’aient été, les temps surannés ont parfois fait dans la grosse caisse et le comportement potache.
Dîner à l’hôtel du pou volant [diné a lotèl dy pu vòlâ]
[diné a lotèl dy pu vòlâ] (loc. dîn. GÊN.)
Lorsque le gêneur trop collant n’a pas saisi la nuance d’un propos éloignant, lorsque l’envoyer sur les roses n’a pas suffi à s’en débarrasser s’il est un prétendant, il ne demeure plus qu’une formule susceptible de l’éconduire.
Ne pas promettre de poires molles [ne pa pròmètre de pwar mòl]
[ne pa pròmètre de pwar mòl] (loc. sanct. DUR.)
Pour survivre aux temps durs qu’étaient ceux des années de la peste, des pulls à col roulé qui grattent, de la bête du Gévaudan, des lignes à copier cent fois pour participe passé mal accordé, mieux valait ne pas être mou du genou.