Catégorie : Faits divers

Patachonner dans sa tête [pataSòné dâ sa tèt]

Fig. A. Patachon.

[pataSòné dâ sa tèt] (loc. raison. BÊT.)

Si la vitesse en quoi que ce soit, et singulièrement en déplacement, n’était pas une condition d’exécution dans les temps surannés, le mou du genou, le lent en tout, n’en était pas pour autant loué.

Être un chanteur de la chapelle Sixtine [ètr û Sâtër de la Sapèl sikstin]

Fig. A. La chapelle Sixtine. Détail des attributs d’Adam.

[ètr û Sâtër de la Sapèl sikstin] (loc. dépréciat. EUNU.)
En avoir ou pas s’avérant – après étude – être la préoccupation de l’homme depuis son expulsion du jardin d’Eden où la question ne se posait pas, il semble que ce soit très rapidement que l’absence testiculaire ait été considérée comme négative.

Se faire la malle [se fèr la mal]

Se faire la malle

Fig. A. Homme se préparant à se faire la malle.

[se fèr la mal] (loc. voyag. VUITT.)
Quelques centaines d’années avant que ne débute le temps compté selon la date de naissance d’un enfant de charpentier (qui n’était pas vraiment son père mais ceci est une autre histoire), les hommes possédaient déjà des malles pour y cacher leurs trésors.

Être ou avoir de la galette [ètr u avwar de la ɡalèt]

Être ou avoir de la galette

Fig. A. Pâtissier fourrant la galette.

[ètr u avwar de la ɡalèt] (doub. loc. ÉPIPH.)

Si elle célèbre une fois par an l’arrivée des rois mages en l’étable où babille alors un nouveau né qui marquera durablement son siècle et les suivants (mais ceci est une autre histoire), la galette est aussi utilisée quotidiennement dans diverses expressions en ces temps marqués du sceau d’une créativité linguistique effrénée.

Alphonse [alfôs]

Alphonse n'est pas un prénom comme les autres. Dans les temps surannés il est en effet synonyme de gigolo.

Fig. A. Alphonse, just a gigolo.

[alfôs] (prén. GIGO.)
La langue surannée a plus d’une fois vu le jour sur les grands boulevards, haut lieu déambulatoire pour titis, grisettes et bourgeois en ces temps où le pavé se bat pour le paraître, croiser l’âme sœur ou glaner quelques sous.

Faire sa sucrée [fèr sa sykré]

Fig. A. Madeleine de Scudéry, une sacrée sucrée.

[fèr sa sykré] (loc. sacch. PRÉCIOS.)

Si l’une des expressions ultimes de la virilité¹ consiste à faire savoir que l’on n’est pas en sucre (notamment en cas d’épisode pluviométrique majeur et de refus d’utilisation du parapluie), on retrouve paradoxalement du saccharose dans l’expression de la pose affectée que prendra la mijaurée dans son rôle, attitude féminine par essence².

Rouler les mécaniques [rulé lé mékanik]

Fig. A. Frimeur.

[rulé lé mékanik] (loc. frim. DISC.)

Si l’étalage ostentatoire de ses qualités supposées (et bien souvent largement surestimées) remonte à la préhistoire où, déjà, celui qui avait le plus de poils et grognait plus que les autres passait pour un cador, on peut dire que la frime a connu elle aussi un essor particulier lors de la révolution industrielle.

Être aux petits oignons [ètr o petiz- òNô]

Fig. A. Cultivateur de petits oignons.

[ètr o petiz- òNô] (expr. culin. EXCEL.)

Puisque dans les arts émérites fournisseurs officiels d’allusions dithyrambiques pour la langue surannée, l’on trouve tout en haut celui du marmiton, c’est en cuisine que l’expression d’une excellence travaillée avec le plus grand sens du détail va voir le jour.

Ainsi en est-il en France, pays gastronome à la langue bien pendue. 

Donner un tuyau [dòné ê tyjo]

C'est Judas Iscariote qui donna le premier tuyau de l'histoire. Ainsi le veut la tradition.

Donner un tuyau

Fig. A. Judas donnant un tuyau sur une course de chars.

[dòné ê tyjo] (loc. secr. JUD.)

Pour autant sympathique que soit le plombier, honorant toujours ses rendez-vous à l’heure dite avec le sourire¹ qui plus est², ce n’est pas à son professionnalisme que la langue désuète doit l’expression donner un tuyau.