[sâsas] (exclam. SUP.)
Exclamation dithyrambique diminutive d’un sensationnel bien trop guindé, sensass est une apocope familière qui marque le caractère exceptionnel de la personne, de la situation ou de l’objet auquel elle s’applique.
Exclamation dithyrambique diminutive d’un sensationnel bien trop guindé, sensass est une apocope familière qui marque le caractère exceptionnel de la personne, de la situation ou de l’objet auquel elle s’applique.
Dans une contrée où la cuisine est de l’ordre des arts, la langue se devait d’établir des conventions visant à rendre la perception organoleptique compréhensible par tous. À condition de maîtriser la syntaxe surannée, bien entendu.
En ramenant la pomme de terre de ses pérégrinations péruviennes, Pizarro imaginait-il un seul instant que c’est l’une des plus surannées expressions du spleen qu’il charriait dans ses cales ? Il est probable que non.
C‘est évidemment à un liturgiste lassé par les retards des ouailles de sa paroisse que nous devons l’expression définie ci-dessous.
“Limonade, café, liqueurs” aurait pu être la devise de la République française tant on la trouve aisément, gravée au fronton d’établissements sis au centre de toute ville ou tout village en ces temps surannés. C’est finalement sa voisine la mairie qui gagnera la partie avec sa (trop ?) lyrique « Liberté, égalité, fraternité », mais ceci est une autre histoire.
Depuis que l’on a lu les aventures du malheureux Jean Valjean et l’épisode de l’évêque Myriel, l’on sait qu’il vaut mieux ne pas goupiner à la desserte mais que, somme toute, l’expérience peut aussi faire du larron un homme meilleur. Ce tendre goupiner tellement moins violent que voler, barboter, dépouiller, truander, cacherait-il quelques vertus ?
Parmi les rituels initiatiques pour marmots dévolus aux aïeux n’ayant plus de comptes à rendre au sérieux, se trouve celui de la première goutte de gnôle, généralement cachée dans un liquide dont l’absorption ne troublera pas la morale parentale qui veille au grain.
Petit pot de beurre, quand te dépetit-pot-de-beurreriseras-tu ? Je me dépetit-pot-de-beurreriserai quand tous les petits pots de beurre se dépetit-pot-de-beurreriseront.
L’articulation est ardue, certes, mais le contrôle de la production salivaire l’est plus encore. Répétez donc cette phrase à voix haute par trois fois sans le moindre postillon pour prétendre ne pas écarter du fusil.