[kadlaZêZòl] (loc. arg. MARI.)
Ils eurent beaucoup d’enfants et vécurent heureux…
Du classique et éventé « J’ai rendez-vous chez le dentiste » au tellement gros dont on se dit qu’il ne peut que passer « J’ai été enlevé par des extraterrestres » en passant par un beaucoup trop technique pour être honnête « La tête de Delco a coulé une bielle à cause de l’arbre à came désynchronisé de la courroie de transmission », fleurissent depuis toujours les motifs fallacieux destinés à excuser un retard, une absence.
Toujours prête à ménager son monde la langue surannée. Même quand la vindicte populaire déverse tout son fiel sur tel ou tel, elle est là pour adoucir les mœurs, enrobant de ses précautions oratoires ce qui pèse sur le pauvre bougre.
La gueule d’Alain Delon, le mawashi-geri de Bruce Lee, la patience du Dalaï-Lama, le cerveau du professeur Cabrol, la décontraction de Steve McQueen, le désintéressement de l’abbé Pierre… Pour peu qu’il existe, un homme réunissant toutes ces caractéristiques serait évidemment suranné.
Gaston III de Foix-Béarn, dit Gaston Phébus ou Fébus, régnait tranquillement sur son Béarn, guerroyant et intrigant à qui mieux mieux comme il est alors convenu pour tout seigneur digne de son rang (on est au XIVᵉ).
L‘équivoque est une si grande subtilité du discours et du raisonnement qu’elle ne pouvait se contenter de son origine latine aequivocus pour toute explication. Comme elle est double interprétation possible, elle a trouvé en Hugues Guéru, dit Fléchelles, le moyen de s’exprimer. Suivez le guide pour plus d’explications.
Il faut que le courrier passe, devisait-on fièrement en lettres d’or à l’Aéropostale de Pierre-Georges Latécoère.
Souvenez-vous : à Cassandre. Souvenez-vous de ces vers.
Notre époque ne comptant plus de poilus¹, une définition rendant hommage à leur usage de la langue dans les tranchées boueuses ne sera pas de trop. Car c’est à ces hommes dont les noms parsèment les monuments des villages de France avec la mention « morts pour la France », et à ceux qui revinrent de la Grande Guerre, la der des ders², que nous devons le papier pour écrire à Guillaume³ que vous réclamâtes peut-être, coincé dans la cabane au fond du jardin.
Le fourbe, le félon, le menteur existe depuis la nuit des temps¹. S’il s’épanouit particulièrement bien dans la modernité et ses diverses formes (l’entreprise par exemple, mais ceci est une autre histoire), le tartufe trompeur était aussi présent au temps dit suranné, et possédait ainsi une bien (trop) belle expression pour faire sa description.