[vipèr lybrik] (n. com. SSSSSS.)
Depuis le Nahash de la Genèse, oui celui-là même qui entraîna la chute d’Adam et Ève avec son histoire de pomme à croquer, depuis avant même l’avènement des temps surannés donc, le serpent est une allégorie du vice.
Depuis le Nahash de la Genèse, oui celui-là même qui entraîna la chute d’Adam et Ève avec son histoire de pomme à croquer, depuis avant même l’avènement des temps surannés donc, le serpent est une allégorie du vice.
Certains sont plus pressés que d’autres de manger les pissenlits par la racine, c’est ainsi. La présente et modeste encyclopédie que vous tenez en main n’étant pas celle de la psychanalyse, fut-elle à deux balles, nous ne tenterons même pas l’espace d’un cadratin d’expliquer le pourquoi de cette célérité mise en bien des actes pour rejoindre le Paradis¹ avant son heure.
Il était une fois un jardinier et son chien. Ainsi débute cette définition car elle doit son existence à un conte qui nous narrait leurs aventures lors des veillées au coin du feu. Peu importe que cela soit réel ou non, toujours est-il que les deux comparses nous ont légué une bien belle expression.
D‘un sans imagination « J’étais malade »¹ pour justifier une absence à un imparable « Ma grand-mère est décédée » pour argumenter un loupé scolaire ou professionnel, d’un technique « Je passe dans un tunnel ça va couper » à un pseudo-poli « Bon c’est pas tout ça mais il y a de la route je vais y aller » pour écourter une conversation, d’un prétentieux « J’ai manqué mon vol à LaGuardia mais je saute dans un taxi j’ai l’AF3577 à JFK et j’arrive » à un abracadabrantesque « J’ai été enlevé par des extra-terrestres mais j’ai réussi à m’échapper », vous avez tous utilisé des excuses bidons.
Tous. Je le sais.
On est bien loin des modernes statuettes en métal doré et des comptes d’apothicaire sur celui qui a la plus grosse recette en un jour, trois semaines ou six mois, qui agitent désormais les critiques cinéphiles, comme si le chiffre d’affaires avait à voir avec l’empreinte qu’un film va laisser. Mais ceci est une autre histoire.
Monument du suranné et grand pourvoyeur d’expressions imagées ayant fait leur carrière dans la langue d’avant, Jean de la Fontaine, classé ancien dans la fameuse querelle des Anciens et des Modernes (XVIIᵉ siècle), aurait pu nous fournir celle que nous allons envisager ici.
La légende raconte que l’on doit l’expression à Jacques Chirac, personnage suranné s’il en est qui décrocha même le Trophée Suranné d’argent 2016 pour « La clope en conseil des ministres ». Il est donc probable qu’une datation nous promène dans les années soixante, soixante-dix voire quatre-vingt, quand le Don Juan de la République s’appliquait à la séduire pour mieux trousser jupons quand il s’assoupirait au pouvoir quelques années plus tard (mais ceci est une autre histoire).
Raide est la justice (en plus d’être aveugle), raides sont les divers auxiliaires qui la servent, raides sont les forces de coercition et de l’ordre qui nous gardent la paix et défèrent devant elle les malfrats égarés. Cette martiale rigidité nous allons ici la célébrer car elle est à l’origine d’une bien belle expression; étudions.