[dòktër â sup salé] (n. com. SLURP.)
La Loi n° 2013-660 du 22 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche, précise dans son article 78 que «les titulaires d’un doctorat peuvent faire usage du titre de docteur, en mentionnant la spécialité, dans tout emploi et toute circonstance professionnelle qui le justifient».
Est donc docteur qui possède un doctorat de troisième cycle universitaire ou un doctorat d’exercice (c’est le cas des médecins, des pharmaciens par exemple).
NB : le fait d’avoir joué au docteur avec qui vous savez n’en confère pas le titre hors sphère strictement privée (et ceci est une autre histoire qui n’a rien à faire par ici).
La question que pose l’expression que nous étudions doctoralement ici est de savoir si la conception d’une soupe ou potage s’entend comme une circonstance professionnelle justifiant alors le titre de docteur en soupe salée. L’art de la préparation de la soupe de légumes, de la bouillabaisse, du minestrone, de la soupe miso ou de la soupe de poisson nécessitant un doigté précieux qui ne s’acquiert pas sur les bancs de l’université, nous tendons à répondre par la négative à cette interrogation.
Le docteur en soupe salée est en réalité un savant ne sachant que très peu
Le docteur en soupe salée est en réalité un savant ne sachant que très peu pour ne pas dire que dalle, voire même un imposteur marchand de soupe profitant des naïfs subjugués par l’habit et les effets de manche. Car le docteur en soupe salée sait présenter, s’octroyant l’usage de mots compliqués (la syllabe en impose toujours au benêt et l’adverbe fait autorité) et ne quittant jamais des poses de bonimenteur assermenté.
Le docteur en soupe salée refourgue sa Panacée à qui veut bien acheter au prix fort ses billevesées (mais après tout lui n’a pas fait de serment d’Hippocrate) : dans le meilleur des cas sa soupe n’empêchera pas de grandir, dans le pire elle enverra ad patres le crédule l’ayant avalée. C’est dire si le docteur en soupe salée peut s’avérer dangereux.
Science et conscience avançant de pair dans l’ère moderne, le docteur en soupe salée s’en est trouvé fort marri et à bien dû se résoudre à devenir suranné.
Désormais plus aucun remède bidon, plus aucune menterie, ne viennent abuser de gogos prêts à avaler n’importe quoi, dans quelque domaine que ce soit. Le progrès scientifique ça a du bon.
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