[fɛʁ lə ma.ʁjol] (expr. GUIGN.)
Dans la hiérarchie des renégats de l’ordre établi, le mariole occupe une place bien à lui.
En effet, si l’idiot et l’imbécile sont résolument contemporains et éternels, si le wesh-wesh est éminemment djeun’s et tendance, si le zigoto a parfois mal vieilli, si le taquin taquine souvent la ringardise, le mariole a su conserver un esprit « Guerre des boutons » qui le classe tel un incontournable suranné. Faire le mariole relève de l’art, n’est pas arrogant et espiègle qui veut. Petit Gibus fait le mariole, Basile le neveu de compère Ours fait le mariole¹, Dominique Gaye-Mariolle² ce bon grognard fait tellement le mariole qu’il en donne son nom à l’expression… Autant de figures qui occupent une place particulière dans l’imaginaire collectif, vous en conviendrez.
Oui, je sais, moi aussi je fais le mariole en vous assénant ainsi moult références culturelles; j’suis comme ça. Mais il est bon que vous sachiez où vous vous situiez alors lorsque la voix paternelle vous enjoignait de cesser de faire le mariole et de retourner illico dans votre chambre après trois galipettes sur le tapis du salon devant ces invités d’un soir interloqués par votre numéro. Il serait temps de grandir un peu diantre !