[fɔlɑtʁe] (verb. LÉG.)
Dans une époque pétrie de rentabilité, d’efficience et de rendement, folâtrer est devenu suranné en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, même en insistant longuement sur son â accentué… C’est dire.
Coupable est désormais celui qui s’en ira batifoler dans les herbes ou qui simplement prendra le temps de humer ce parfum de gazon que l’on tond au printemps. Vilipendé sois-tu si par hasard tu avais pris un moment pour t’asseoir sur un banc et regarder les enfants s’inventer un monde qu’il n’auront pas le courage de bâtir une fois devenus grands. On ne folâtre plus camarade d’ici bas. Garde ce verbe pour tes lectures si tu en as encore, oublie-le il est d’un autre temps.