[ɡalimatja] (n.m. LAT.)
Allez savoir pourquoi, j’ai récemment pris en pleine poire un galimatias de derrière les fagots. Et dire que je l’avais oublié depuis si longtemps ce suranné là !
N’y voyez aucune véhémence à l’encontre des spécialistes-experts de plateaux télévisuels qui viennent nous obscurcir le raisonnement avec leur néo-complexité (je sais moi aussi très bien faire dans l’ameublement pour plages de temps vides en discourant sur rien du tout, tiens si vous le voulez, là, tout de suite, je peux me lancer dans une explication détaillée sur…), non rien de tout ça en vérité. Mais simplement un beau galimatias que je capte au détour d’un exposé brillant comme une voiture tunée et qui du coup me comble (vous avez remarqué combien trouver le juste mot est suprêmement satisfaisant ?).
Il faut bien avouer que le galimatias est particulièrement jouissif. Une logorrhée verbale aux accents péremptoires et magistraux qui surenchérit à chaque instant sur ses propres défaillances à ce je-ne-sais-quoi qui comble mes instincts les plus vils. Et c’est avec un plaisir non feint que j’aime à voir l’éphémère orateur s’empêtrer peu à peu jusqu’à ce que le sable mouvant de sa propre incurie l’engloutisse à jamais. Je sais, Machiavel c’est Casimir à côté de moi.
Eh là, il faut que je vous laisse, j’ai l’impression que je m’enfonce…