[ɛ̃tɛʁlɔp] (subs. masc. SURR.)
Interlope est tout autant savant que suranné.
Goûtu en bouche, imposant en exposé, aux franges du pédant en mondanités (mais c’est bien là la moindre des choses en de telles circonstances), interlope se manie avec délice pour qui en maîtrise la subtilité.
C’est qu’il en a de l’historique plein les bottes notre interlope et qu’il cache de sacrés secrets. Aussi l’aborderons-nous ici avec la rigueur morale qui nous caractérise¹ et selon les protocoles scientifiques éprouvés de la linguistique en surannéité.
Interlope. Il est libidineux pour qui le conjugue au milieu, charriant un parfum de stupre et de luxure. Refusant le genre et sa détermination, il se pare d’ambiguïté et titille quelques tabous sis rue Sarasate ou ailleurs dans le Paris by night. Je vois des yeux qui brillent, attention cet interlope est pour le moins fripon.
Il est plutôt roublard s’il s’envisage comme un genre de commerce, clandestin si on veut bien jouer, et suspect aux bonnes âmes dans tous les cas possibles. Derrière sa structure soutenue interlope cache de belles équivoques. Interlope est fait pour les esthètes et les mauvais garçons, les filles de joie et les artistes, les voleurs, les brigands, ceux de la nuit et des petits matins blêmes. Ne vous en approchez pas trop vous y risqueriez votre vertu. Vous ne pourrez pas dire que vous n’étiez prévenus.
Et si pour un dernier frisson l’envie vous prenait de traîner du côté de Pigalle vous n’y trouveriez désormais que de l’interlope de carton pâte; je vous l’ai dit : suranné, disparu.