[lə muʃwaʁ ɑ̃ tisy] (access. TISS.)
Automne et températures frisquettes obligent, voici que la goutte au nez revient et avec elle son corollaire : le mouchoir.
Un rapide aparté sur le reniflement et le mouchage dit « à la russe » particulièrement apprécié des réalisateurs sportifs (puisqu’ils nous le filment en gros plan) et des footballeurs (puisqu’ils en abusent à satiété) : c’est dégueulasse et pis c’est tout.
Revenons donc au mouchoir.
Nous en avions parlé ici dans son acception séductrice mais il est temps de l’aborder sous ses aspects techniques, vous êtes grands désormais.
Oui le mouchoir est l’enjeu d’un terrible combat entre anciens et modernes. Oui le mouchoir peut être merveilleusement suranné ou médiocrement efficace et hygiéniste.
Il peut être un mouchoir en tissu, il peut être un mouchoir en papier. Qu’on se le dise fort et clair, seul le mouchoir en tissu est suranné.
Il doit être déplié, faire l’objet d’un subtil jeu de poignet pour positionner la main en son centre puis le porter au nez et se voir replié doctement pour réintégrer une poche de veston conçue pour l’accueillir. Là où son ersatz de papier est extirpé d’un carcan de plastique vulgairement coloré puis froissé et voué à la poubelle, pas même au recyclage. Qui plus est le mouchoir en tissu est exigeant en discipline : il se lave, se repasse, se plie; il est durable là où le papier est remplaçable.
Un suranné terriblement moderne je vous le dis.