[le _kudjɛʁ_] (n.m. MOD. PARAD.)
Deux concepts complexes, j’en conviens, à envisager de concert : la mode et le suranné.
Oui complexes parce qu’a priori l’un est exclusif de l’autre (cf. Courbe o tempora o mores) : comment être suranné et à la mode à la fois ? Ce qui est à la mode est courant voire commun alors que ce qui est suranné est passé voire rare. Comme rien ne m’effraie (la Rédaction ne recule devant rien, je l’ai déjà dit et prouvé) j’ai beaucoup cherché et trouvé la réponse à cette équation à deux inconnues : les coudières ! Eh oui, les coudières sont la réponse à l’une des questions les plus complexes de l’humanité. Ceci vous esbaudit, je vous comprends.
– Chef, on a Igor et Grichka Bogdanoff sur la 2, ils disent que les théories fumeuses c’est leur domaine
– Dis-leur que je les rappelle, je suis en réunion
Mais si, les coudières, vous savez, cet ovale de cuir cousu aux coudes d’un pull ou d’une veste ? Ça y est, vous voyez ? Eh bien les coudières sont de toute évidence surannées, elles datent des enfants turbulents qui bousillaient leurs vêtements en deux temps trois mouvements à une époque où l’étoffe coûtait un bras (à noter l’utilisation parfois créative en genouillère de la même pièce). Mais les coudières sont aussi à la mode, regardez discrètement les coudes des mâles-fashion qui vous entourent¹. Alors qui c’est qui a toujours raison ? Une autre question ? On dit merci et on fonce chez son meilleur tailleur pour se faire poser des coudières. Allez, hop, hop, hop les surannés.
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