[papijot] (choc. FRIAND.)
Précisons de suite notre propos : il s’agit bien ici de parler des papillotes lyonnaises, ces friandises de fêtes, ces finis-d’abord-tes brocolis, ces une-petite-dernière-et-puis-j’arrête. Rien d’autre.
La papillote débute par un froissement, celui de son papier au toucher frustre, et enchaîne sur choc visuel majeur : elle brille autant qu’une devanture de bazar « tout à pas cher » un jour de soldes. L’ouïe, le toucher et la vue en émoi on accède émoustillé aux sujets : quelques grammes de chocolat ou de pâte de fruit (selon sa chance du moment) et, si la tradition est respectée, l’inénarrable blague de service. Un must.
Humour troupier, vanne de salle de garde, pétomane au firmament de rigueur, la vraie papillote n’a pas renouvelé son stock de blagues depuis la fin du Second Empire et c’est tant mieux. Si plus avant elle s’y aventurait elle perdrait instantanément tout caractère suranné ! S’appuyant sur cette notion potache de l’humour, la papillote ne s’arrête pas si tôt; elle est garnie d’une amorce à friction, petit pétard parfait pour salon endormi d’après repas gargantuesque. La papillote sait mettre l’ambiance. Et paf !