[slip kɑ̃ɡuʁu] (n.m. BONN.)
Quelle bizarrerie créative aura un jour germée dans les limbes grisâtres d’un spécialiste de la bonneterie masculine pour ouvrir à tous vents un déjà bien mince tissu en charge de protéger l’origine (masculine) du monde ?
Bah mon ami, on était en France au début du siècle précédent, en ce pays et cette époque fournisseurs officiels de tellement de suranné, alors…
Ainsi une inspiration marsupiale avait-elle créé le slip kangourou.
Dans son blanc cotonneux immaculé, le slip kangourou est l’accessoire impérieux si vous souhaitez passer pour un vrai suranné. De forme rectangulaire, évoquant facilement le lange primal, il fait instantanément basculer son porteur dans un monde à rouflaquettes et à pattes d’eph’. Mais attention : difficile d’y survivre très longtemps, sauf à s’appeler Steve Mc Queen, et encore. Ce suranné là est tellement dangereux qu’il serait salutaire que sa vente s’accompagne d’un message : PORTER UN SLIP KANGOUROU PEUT FAIRE RIRE. Ou un truc du genre.
On le constate ici, tout suranné qu’il est, le slip kangourou doit aussi son statut au côté ringard de son grand adversaire le caleçon. Mais je ne souhaite pas ouvrir un débat aussi douloureux que slip ou caleçon, qui déviera immanquablement sur Beatles ou Rolling Stones, PSG ou OM puis blonde ou brune. On est dans l’intime, et je respecte vos convictions.