[sutniʁ mɔʁdiky] (exp. LAT.)
Je vous préviens, ça va faire mal.Non que je prenne plaisir quelconque à contempler une douleur (je ne suis que guimauve, l’empathie me brisera) mais la vérité sur ce suranné là fait mal.
Soutenir mordicus signifie ferrailler avec la rage du prédateur qui ne lâchera rien, il lutte pour sa survie; ce mordicus vous mord l’arrière-train jusqu’au sang et n’ouvrira la gueule que quand vous aurez rendu gorge (vous aurez noté au passage l’incongruité anatomique). Je vous avais prévenu c’est du violent.
Soutenir mordicus est de l’ordre de la foi. Car mordicus n’entend rien à l’argument, la subtilité de l’art rhétorique lui échappe au profit de celui de la guerre mais après tout ce ne sont là que deux façons de persuasion.
Et que dire de ce « s » en finale qui cache bien mal l’origine honteuse de l’expression. Eh oui mes amis, qu’on ne nous mente pas en promouvant une déclinaison savante en nominatif masculin. J’accuse ici les latinistes comploteurs de concussion en bien-bien-pensance !
Il n’est pas de mordicus, mordice, mordicum, il n’y a qu’un « mord le cul ».
Du violent, je vous l’ai déjà dit mais le respect du suranné est à ce prix.