[_tɛʁmɔpil_] (Léonid. HIST.)
Il peut paraître un tantinet pédant, je le concède.Mais l’élégant Thermopyles contient tant de cours d’histoire, de grec et de superbe que je ne peux m’empêcher de le trouver suranné.
Il avait resurgi dans ma vie sans crier gare, au coin d’une rue du XIVᵉ qu’il dénommait comme je vivais alors dans ses parages. Passé le temps de la surprise et, il faut bien l’admettre, celui concomitant d’une plongée dans l’Encyclopædia Universalis (les Internets n’existaient pas en ces temps reculés), Thermopyles avait réintégré mon bréviaire personnel, me permettant de temps à autre une sortie remarquée dans les dîners en ville (le tout étant de le placer au bon moment sinon ça se voit et on passe pour un snob mais ceci est une autre histoire).
Quel plaisir de le manier, d’estourbir le rival à coups de h et de y qu’il ne saura placer. Thermopyles est un suranné pour frimeur, j’en conviens, mais c’est un suranné quand même. Avec un Thermopyles bien balancé on récolte l’aura spartiate d’un Léonidas. Sauf si elle pense qu’il s’agit là de chocolats…