[ɛ̃ _pti_ kawa] (caf. NESPR.)
Oui ami lecteur, oui toi que je chéris car en lisant ma prose tu contribues à mon équilibre émotionnel et donc à la préservation de l’amitié entre les peuples, oui toi l’internaute arrivé sur ces lignes par le hasard googléen d’un algorithme facétieux, oui toi je te le dis de but en blanc : s’il t’arrive de prendre un p’tit caoua, tu es un suranné je le crois à coup sûr.
Le p’tit caoua (qahwa) est suranné parce qu’il nous vient de la vieille France, celle qui possédait un empire fait de colonies, de couleurs bigarrées, d’accents multiples et riches, de traditions si différentes, de vivre ensemble aussi. Cette vieille France qui n’a pas su évoluer et qui s’est finie tragiquement. J’arrête ici, on dirait du Villepin à la tribune de l’ONU.
Le p’tit caoua est tombé sous les coups redoublés du politiquement correct, de son prix au comptoir (avec cette curieuse conversion 1 Franc = 1 Euro), de la mort de Frédéric Dard, de l’irruption toute branchitude dehors des Starbucks Cafés, et du classieux et séduisant Georges C. au service d’une multinationale au marketing efficace.
Mais le p’tit caoua a ainsi rejoint le paradis suranné et il y est le bienvenu car j’ai vraiment besoin de lui.